vendredi 13 décembre 2013

100% cachemire : yaourt 0%



L’avantage avec les comédies médiocres interchangeables, c’est qu’elles permettent de faire des économies d’échelle certaines dans la production de chroniques hebdomadaires. Étant à ce moment précis épuisé et n’ayant pas beaucoup de temps à vous consacrer avant de sombrer vaincu par la fatigue, 100% cachemire tombe donc à pic. Avertissement : cette chronique s’apprête à être écrite en pilotage automatique.
"Alors tu t'amuses bien sur le tournage ?"

Si j’aime tout particulièrement polluer tous les jours vos navigateurs web et vos profils Facebook, il me faut en revanche bien admettre que cette prouesse quotidienne ne va pas sans un sérieux inconvénient : n’ayant pas encore inventé l’écriture automatique (mais je ne désespère pas), il faut bien écrire tout cela. Un problème épineux que mon agenda malheureusement rempli de foule d’activités moins enthousiasmantes a d’ailleurs tendance à accentuer.


Complication supplémentaire, les deux films que je devrais idéalement aller visionner cette semaine (All is lost et A Touch of Sin) pourraient bien avoir le malheur de se révéler intéressants et me forcer par conséquent à me creuser un minimum la cervelle pour ne pas passer pour un complet abruti à vos yeux, si ça n’est bien entendu pas déjà fait, ce qui n’est pas à exclure. Que faire alors face à ce dilemme apparemment insoluble ?


Heureusement, le grand cinéma français populaire est là pour me tirer de ce mauvais pas. Seulement un jour après m’avoir donné la possibilité avec Je fais le mort de me défouler pour l’année, il m’offre aujourd’hui avec 100% cachemire, dont la note moyenne sur Allociné fait frémir, la perspective de me raccrocher à une œuvre probablement tout aussi médiocre et dont la présentation sommaire ne devrait pas exiger de moi un grand investissement intellectuel. Un deal gagnant – gagnant donc : une entrée comptabilisée pour un film qui en aura probablement besoin et une chronique facilement bâclée pour moi.


A ce stade, autant vous prévenir que ce qui va suivre a toutes les chances de ressembler dans les grandes lignes à ma chronique d’hier. J’encourage donc les plus impatients et les plus débordés d’entre vous à la relire directement et à reprendre le cours de votre vie bien remplie, vous ne raterez sans doute pas grand-chose.


(A ce moment précis, je n’ai pas encore vu 100% cachemire mais ça ne m’empêche pas d’émettre déjà un jugement définitif sur la seule base de mon intuition et du bilan critique peu glorieux qu’Allociné a la gentillesse de me signaler. L’avenir me dira si j’ai raison ou tort mais je vous concède que c’est dans tous les cas un comportement assez peu professionnel. Je m’en excuse et m’y rends donc dès maintenant, en espérant ne pas être agréablement surpris, ce qui me forcerait à réécrire une chronique déjà quasiment bouclée)


(Voilà c’est fait)


Il n’y a guère besoin de plus de 5 minutes pour comprendre les ressorts très élaborés à partir desquels Valérie Lemercier a réalisé son dernier film.


1/ 100% cachemire est financé par à peu près toutes les chaines de télévision françaises possibles et imaginables de TF1 à W9 en passant par Gulli. Il n’a donc nul besoin d’être de bonne qualité ou même de faire plus de 1000 entrées, sa rentabilité sera largement assurée en étant matraqué plus de 500 fois dans les 10 années à venir à chaque fois qu’un directeur des programmes d’une quelconque chaine aura deux heures à boucher dans sa grille de la journée.


2/ 100% cachemire bénéficie d’un casting très bankable avec Valérie Lemercier (forcément), Gilles Lellouche, Marina Foïs et pleins de seconds rôle que l’on a déjà vu ailleurs et que ça fait plaisir de revoir même si l’on ne se souvient pas de leur nom.


3/ 100% cachemire se moque de l’univers des magazines féminins, de la mode et de la bourgeoisie, mais quand même avec tendresse parce que ça brille et que c’est beau tout ça tout de même.


4/ 100% cachemire est aussi un film sérieux, sur les vraies émotions des vrais gens.


Passé cela, il n’y a à peu près rien d’autre à raconter, à part donc une satire de la bourgeoisie au moins aussi superficielle que ce qu’elle veut pasticher et bien évidemment un orchestre de violons débarquant à mi-film pour nous enrober de bons sentiments bien mielleux et bien tellement faciles qu’on n’ose rien dire pour ne pas passer pour un monstre. Un film en carton-pâte en quelque sorte, qui semble menacer de s’écrouler à tout moment comme s’il était tourné dans une maison de poupée.


Ou alors un film tout simplement génial que l’on ne comprendra vraiment que dans 100 ans. Au choix.


Voilà, une bonne chose de fait donc.


Note : 3 (Barème de notation)


Pour vous faire un avis par vous-même : la bande annonce


A suivre : A Touch of Sin

"Voilà, le scénario est un peu court mais en format A3 ça a un peu plus de gueule quand même"

Suivre les publications sur la page Facebook / le fil Twitter 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire