jeudi 7 novembre 2013

L'art délicat du jugement



Ayant une très haute opinion de ma mission envers le cinéma, j’ai conçu un barème de notation quasi-scientifique, que j'utiliserais consciencieusement de façon totalement arbitraire. Le voilà, appréciez les décimales. 
(Frissons dans le monde du cinéma)
10 : Parfait, rien à redire, même pour un chieur comme moi.
9,5 : Presque parfait, mais un peu de mesure quand même.
9 : Très bon film, même si tout n’est pas parfait.
8,5 : Pas un chef d’œuvre, mais un petit quelque chose quand même
8 : Bon moment de cinéma, mais pas l’extase non plus
7,5 : Efficace, mais pas fou
7 : Correct, mais sans plus
6,5 : Respectable, mais les défauts sont plus qu’apparents
6 : Quelconque
5,5 : Vraiment moyen
5 : On donne la moyenne parce qu’on ne veut pas être méchant
4,5 : On ne donne pas la moyenne parce qu’on veut être méchant
4 : Trop de problèmes restent insolubles
3 : C’est vraiment pas l’extase
2 : Franchement mauvais
1 : Je me suis senti personnellement insulté
0 : Il faudrait ouvrir des camps de rééducation pour certains professionnels du métier 

Comme vous pouvez le voir, cette échelle est tout sauf symétrique. La grande majorité des films notés le seront en effet entre 5 et 10, seule une minorité ayant le privilège de ma réelle détestation. La raison est simple : tous les navets pouvant potentiellement recueillir des notes minables ne seront par définition pas notés puisque j’ai quand même autre chose à faire que perdre 2 heures de ma vie trépidante pour aller voir des films dont je sais à l’avance qu’ils me donneront envie de commettre un attentat au hasard en sortant du cinéma. Par ailleurs, même si je prends un plaisir infini à quitter la salle quand un film le mérite, la plupart de ceux-ci n’exigent en général pas que j’en arrive à ces extrémités, et je considère donc qu’un film qui a réussi à conserver au moins une partie de mon attention jusqu’à la fin a gagné le droit d'atteindre la moyenne. Mais il pourra aussi arriver que je me force à rester aussi longtemps pour pouvoir l’assassiner encore plus vicieusement une fois revenu devant mon écran lugubre comme un triste petit critique au rabais, anonyme, lâche et frustré. Dans ce cas là, aux abris : je ne ferai pas de prisonniers. 

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